Le métier d’artiste-interprète
Être capable de comprendre et capter l’essence d’un script, mettre du relief sur chaque mot et restituer une certaine émotion ; c’est la base du jeu du comédien.
A lui d’incarner son rôle en y apportant son talent et en créant une interprétation.
Ainsi l’artiste-interprète n’est qu’un maillon d’une chaîne qui suit les directives d’un directeur artistique et d’un ingénieur du son.
Derrière un projet, se cache donc de nombreux intervenants, notamment les agences de communication avec les habituels chefs de projet, monteurs ou encore traducteurs. Nombre d’acteurs sur un projet c’est autant de personnes et au-delà des familles impliquées dans ce modèle économique.
La place du home studio dans tout ça ?
Phénomène démocratisé depuis une quinzaine d’années en France avec l’arrivée de l’internet ADSL, le home studio a sa place aujourd’hui dans le milieu de la voix. Les homestudistes sont au cœur d’un débat en France et sont très difficilement acceptés dans la profession.
Concurrence déloyale ou évolution des modes de travail ?
Tout est une question de point de vue. Dans d’autres pays, notamment en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, l’home studio est beaucoup plus ancré dans les mœurs, ceci étant dû à une culture davantage libérale que dans notre bon vieil hexagone.
Et pourtant le modèle d’home studio et de studio traditionnel semble tendre vers une coexistence harmonieuse et complémentaire.
Avec des codecs et des lignes du type RNIS (connexion numérique dédiée et sécurisée Orange) les studios peuvent diriger à distance le comédien quand il ne peut pas être présent sur place. L’important est également de mettre l’accent sur la qualité et le respect de l’enregistrement grâce à un équipement haut de gamme. Beauté de la technologie, la voix peut parler dans son micro à distance et les ondes arrivent directement sur le logiciel du producteur avec l’aide de codec tel que Source Connect.
Artiste-interprète, un métier ou un modèle économique ?
Un comédien voix pourrait difficilement exister sans les annonceurs et sans les agences de pub.
Les modes de consommation évoluent avec les façons de concevoir le travail, ainsi l’ubérisation et l’essor des plateformes de plus en plus nombreuses sur internet, proposant des voix à des prix défiant toute concurrence, ne font pas du bien à la pérennité de ce métier, ni à ceux adjacents.
Mais n’oublions pas le point le plus important de l’artiste-interprète : son talent !
Comme nous l’avons vu dans un précédent article, avoir une belle voix ne suffit certainement pas, sinon tout le monde serait voix off. Tout le monde peut aspirer à l’être par contre.
Être artiste-interprète, c’est avant tout défendre son métier en respectant tous les maillons de la chaîne, sans scier la branche sur laquelle on est assis, en ne cassant pas les prix et en revendiquant un travail rémunéré à sa juste valeur.
